«Avec le coronavirus, tous les médias nous apprennent comment nous laver les mains. Je me suis rendu compte que ça faisait trente ans que je le faisais mal ! Il faut passer sous les ongles, autour du pouce… On va tous mourir, il ne restera que les gens qui ont des TOC, ça va être une folle ambiance ! La civilisation humaine, ça ne sera plus que des gens qui évitent les fissures dans les trottoirs.» Jeudi 12 mars, juste avant que ne soit prise, en France, l'interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes, l'humoriste suisse Thomas Wiesel se produisait sur la scène de la Comédie de Toulouse, débutant par vingt minutes de blagues sur le coronavirus. Omniprésente, l'actualité sanitaire était devenue imparable pour tout stand-uppeur ces dernières semaines, un abcès bien trop mûr pour ne pas le triturer. La crise, avec la tension généralisée qui l'accompagne, ne serait-elle pas finalement une riche source comique pour les humoristes ? «Vous ne me ferez pas dire qu'une pandémie qui paralyse la planète et tue des milliers de personnes est un bon sujet de comédie, nous renvoie Thomas Wiesel. Mais ça nous fait vivre à tous la même réalité, c'est un sujet qu'on a tous en commun ces dernières semaines. En ce sens, c'est un terreau fertile pour l'humour.»
Comique-19
L'humour de confinement, un virus contagieux
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L'humoriste Thomas Wiesel. (Photo Eléonore Bürki)
par Adrien Franque
publié le 23 mars 2020 à 10h08
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