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Annulations

La culture sous le choc d’un silence estival sans précédent

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Le calendrier d’un déconfinement progressif et contraignant empêche la tenue des principaux grands festivals de l’été (Avignon, Arles, les Vieilles Charrues...).
A Clisson, durant l'édition 2019 du Hellfest. (Photo Sébastien Salom-Gomis. AFP)
publié le 14 avril 2020 à 18h45

La décision avait beau sembler inéluctable, le monde de la culture en était encore à pratiquer des incantations quand, lundi soir, Emmanuel Macron a de facto officialisé l'annulation des festivals d'été, les rassemblements de foule étant interdits «jusqu'à au moins la mi-juillet». Une formulation qui a fait bondir Jérôme Tréhorel, le directeur des Vieilles Charrues. Prenant en effet l'annonce au pied de la lettre, le patron du plus grand rassemblement musical français, giga kermesse bretonne compilant chaque été le gros de la variété française et internationale, s'est aussitôt répandu dans les médias : «Nous, nous commençons le 16. Ça veut dire que vingt-quatre heures après, on estime pouvoir accueillir 70 000 personnes par jour ? Et en plus, avant cela, il y a toute la préparation. Deux mille personnes vont travailler sur place en amont… malgré des rassemblements encore interdits. C'est absurde. On me demande ce que je vais faire. Or, la seule chose que je sais, c'est que devoir annuler au dernier moment signerait la mort des Vieilles Charrues.» Mais, qu'on se rassure, pas celle de l'immarcescible star canadienne, Céline Dion, tête de gondole 2020 (avec DJ Snake, Niska, Angèle…) dont, accessoirement, on peut d'ores et déjà s'interroger quant à l'envie de prendre un vol transatlantique (pour autant que ceux si soient rétablis…) avant fort longtemps.

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