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Royaume-Uni

«The Crown», The Queen is furax

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La quatrième saison de la série passionne les Britanniques et exaspère la famille royale en raison de ses écarts avec la réalité. Laquelle est parfaitement tenue secrète.
Une scène de la saison 4 de la série «The Crown». (Des Willie/Photo Des Willie. Netflix)
publié le 2 décembre 2020 à 9h24

Ça râle, ça s’insurge et ça s’indigne. La quatrième saison de The Crown déchaîne les critiques. Là-haut, dans les sphères royales, «on» n’est pas très content. Une manière très british de signaler qu’«on» est en fait absolument furieux. Obligeant, le gouvernement britannique, par la voix de son ministre de la Culture Oliver Dowden, a demandé à Netflix de préciser que cette série, qui retrace les années Thatcher et le mariage de Charles et Diana, est une «œuvre de fiction». Le réalisateur Peter Morgan a raconté la suite des aventures royales sous le règne d’Elizabeth II en s’appuyant sur des documents d’époque et son imagination. La reine ne donne pas d’interviews, ses rejetons se confient rarement ou sur des sujets extrêmement cadrés, donc, forcément, la série nous balade et un coup d’œil à Wikipédia suffit à confirmer que tout n’est pas vrai, loin de là.

Seulement voilà, après le silence qui valait approbation de la monarchie pour les trois premières saisons, entamées en 2016, le fait que ces nouveaux épisodes suscitent tant de réactions indignées n’a rien à voir avec trop de fiction. Au contraire. La vérité est que cette série a rattrapé le présent. Qu’on touche du doigt ce passé. Qu’il est encore très vivant, très proche de nous et de la famille royale, et pas encore bien enterré dans les livres d’histoire.

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