La queue serpente le long de la Fabrica, à vingt minutes à pied du centre d’Avignon, et les spectateurs s’éventent comme ils peuvent. Ils ont en main un billet pour 15 heures mais il est déjà 15 heures 25 et cela n’avance pas. Enervement dans les rangs, prise à partie du jeune appariteur qui tente de les faire patienter, lamentation qu’«hier déjà c’était pareil». Le retard pourrait être anecdotique, mais le spectacle auquel cette petite foule dégoulinante tente d’entrer, Forever (Immersion dans Café Müller de Pina Bausch), est affaire de timing aussi. Six performances de Café Müller, peut-être le spectacle le plus mythique de la chorégraphe allemande Pina Bausch (1949-2009), le plus adoré aussi, vont s’enchaîner, interprétées par douze danseurs, historiques de la troupe ou non, se relayant en petit groupe à chaque fois renouvelé et séparées par des interludes de durée variable. Lors des interludes, les spectateurs entendront, par exemple, des anciens du Tanztheater Wuppertal (
Danse
A Avignon, Boris Charmatz met Pina Bausch «Forever» à l’honneur
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Sept heures durant, le spectacle rejoue à plusieurs reprises le mythique «Café Müller» de la chorégraphe allemande, avec à chaque fois un groupe de danseurs différent. L’intérêt réside avant tout dans les variations.
Dans «Forever» à Avignon, six performances de «Café Müller» de Pina Bausch sont interprêtées par douze danseurs lors d'une performance qui dure sept heures. (Christophe Raynaud de Lage)
Publié le 16/07/2024 à 19h01
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