Est-ce un hasard ? Cette année, un certain nombre de spectacles du off ne se clôturent pas (uniquement) par des saluts et des applaudissements. De toutes sortes de façons, les artistes prolongent leurs spectacles, ou soignent la sortie des spectateurs, ces personnes étranges si difficiles à appréhender, et qui retournent dans les salles depuis l’épidémie sur la pointe des pieds, quand toutefois elles y entrent. Comment saisir les fils invisibles de la rencontre et continuer à les tisser sans les casser ? Oublions les antiques bords plateaux où les protagonistes répondent à quelques questions d’une salle qui se vide tandis qu’ils discourent. Outre qu’ils sont réservés à quelques passionnés, ils ne bouleversent en rien les rôles dévolus entre le public, tassé sur son siège, et les artistes. Laissons dans l’ombre le faux diplôme d’allemand que les spectateurs du Game of Nibelungen peuvent aller chercher à la fin de la performance de Laura Gambarini. Tout gadget soit-il, il témoigne cependant d’un désir que la trace du spectacle ne soit pas seulement mnésique. C’est une proximité plus joyeuse, aventureuse et complexe que recherchent, pour ne prendre que deux exemples, la metteure en scène Clara Le Picard avec ses Médailles ou Nicolas Heredia à la suite d’A ne pas rater, par le collectif la Vaste Entreprise.
Des croquis des spectacles de la compagnie
Avec Clara Le Pi