Le regard bleu perçant et l’attitude de rockeur. Tout y est. Même les mèches blondes. Entre les riffs de guitare et les coups secs de batterie, il s’élance : «Quoi ma gueule ? Qu’est-ce qu’elle a ma gueule ?» Ce moment, c’est le préféré de Vincent sur scène. Pas vraiment surprenant pour ce sosie de Johnny Hallyday, surnommé, micro en main, Johnny Vegas. Malheureusement, le micro, l’artiste l’a perdu depuis plusieurs mois. Les mèches blondes aussi.
Sans comité des fêtes, sans soirées d’entreprise, sans voyage à cause du coronavirus, le chanteur a vu toutes ses dates être reportées, voire annulées. Une première pour celui qui, dès ses 16 ans, gagnait déjà de l’argent de poche grâce à sa ressemblance avec la star du rock. «Je postulais pour être serveur dans un restaurant à Fréjus [Var], la patronne m’a embauché parce qu’elle était fan du chanteur», se rappelle-t-il, sourire aux lèvres. Alors, en attendant de reprendre, Vincent profite de sa famille et, bien sûr, se repasse les meilleurs moments de son idole : «Il y a quelques jours, j’ai reregardé le Parc des princes, j’avais l’impression d’être dans la fosse.»
Le secteur de la culture, lui, est plutôt dans le fossé. Plus de musée, plus de théâtre, plus de cinéma… Près d’un quart du chiffre d’affaires du milieu s’est évaporé en 2020. Récemment, un mouvement