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Décentralisation

A Chalon-sur-Saône, les beaux-arts dans de beaux draps

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En contradiction avec son affichage politique, la ministre de la Culture, Rachida Dati, semble faire peu de cas du sort de l’école d’art de sa ville natale, qui est toujours menacée de fermeture.
A l’Ecole média art de Chalon-sur-Saône.
publié le 11 mars 2024 à 17h39

Après sa nomination surprise, Rachida Dati a mis le cap sur deux angles morts des politiques culturelles : les quartiers populaires et la ruralité. Avec un même horizon : l’accès à la culture pour tous. Or, il est un sujet resté en jachère et qui coche pourtant toutes les cases de ce nouvel échiquier : celui des écoles d’art territoriales. Fer de lance d’une décentralisation qui a fait ses preuves, les beaux-arts comme on les appelle, font face, depuis deux ans à une crise économique et idéologique mettant en péril certains d’entre eux : de Valenciennes, où l’école vieille de deux cents ans va fermer ses portes prochainement, à Angoulême, Poitiers ou Toulouse, où il a fallu procéder à d’importantes coupes. Et bientôt à Chalon-sur-Saône où la situation est désormais critique, comme le signalait une tribune parue dans Libération.

La ministre, qui s’est longuement épanchée sur la MJC et le bibliobus de son enfance, ces outils de démocratisation qui lui ont permis d’élargir son horizon de fille de maçon ayant grandi avec ses onze frères et sœurs dans une cité HLM de la banlieue