«Ici ou ailleurs, je n’ai pas de vie. /Je ne savais pas comment en faire une. /Tout ce que j’ai jamais fait, c’est partir et revenir.» Chantal Akerman, cinéaste, est née en 1950, et disparue en 2015. Quelques années après, le monde reste peuplé de deux sortes de personnes : celles qui aiment ses films, et celles qui, ne les connaissant peut-être pas, ne les aiment pas encore. On allait dire : celles qui l’aiment et celles qui, ne la connaissant pas, ne l’aiment pas encore ; et il faut peut-être faire attention, avec ça, à parler de l’œuvre, bien que la vie, la sienne, y soit entrée et sortie, passée, dans cette œuvre, sans cesse.
Encouragement
S’il y a d’autres sortes de personnes dans le monde, cela reste pour l’instant un mystère, on ne les connaît pas. Pour les deux autres, n’oublions pas de dire qu’une rétrospective numérique de plusieurs de ces films, restaurés, a lieu en ce moment sur le site de la Cinetek, en partenariat avec le festival Premiers plans d’Angers, à l’initiative de l’évènement: l’originel Saute ma ville (1968) ; Je tu il elle (1974) ; le célèbre Jeanne Dielman, 23, quai du commerce, 1080 Bruxelles (1975) ; News from Home (1977) ; les Rendez-vous d’Anna (1978) ; l’Homme à la valise (1983) ; et sa Lettre d’un cinéaste (1984), le musical Golden Eighties (1986), le bouleversant D’Est (1993) et la Captive (2000).
Que font ces films ? Qu’est-c