Adossé à un arbre aux branches nues, dans le jardinet de sa maison londonienne, planté d’une rangée de jonquilles jaunes annonçant l’arrivée du printemps, David Hockney, costume de tweed à carreaux ocre et rouge, lunettes jaunes et rondes, une cigarette à la main, peint sur un carton posé sur ses genoux. Il peint ce qu’on voit. Lui-même, se portraiturant, dans ce même paysage, dans ce même jardinet planté de jonquilles au jaune primesautier, sous le même ciel bleu strié de lambeaux de nuages blancs. L’autoportrait mis en abyme clôt la nouvelle grande exposition du peintre anglais, dont l’œuvre fut déjà récapitulée il y a huit ans, à Paris, au centre Pompidou, et il y a deux ans à Aix-en Provence, au musée Granet. L’œuvre de David Hockney est ainsi suivie de près, avec une assiduité qui tient à sa popularité et puis à sa phénoménale productivité. Il ne s’arrête pas. C’est ce rythme de création effréné qu’affiche cet autoportrait itératif et laborieux, qui placé en dernier, annonce que ce n’est pas près de finir. A 88 ans en juillet prochain, Hockney peint comme toujours, presque comme si de rien n’était, au milieu de son jardin, emmitouflé dans son costume. Il pe
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A la Fondation Vuitton, David Hockney toujours vert
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David Hockney, «27th March 2020, No. I, 2020». Œuvre réalisée à l'iPad puis imprimée sur papier et montée sur cinq panneaux. (© David Hockney)
publié le 9 avril 2025 à 20h41
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