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A Moulins, «Cabarets» expose ses us et costumes

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Jusqu’au 30 avril, le Centre national du costume et de la scène rend hommage aux tenues des cabarettistes du Lido, des Folies Bergères ou du Crazy Horse. Une ode au corps, à la fantaisie et à l’émerveillement.
Cette entreprise patrimoniale a été initiée lors de la fermeture du Lido, en 2022, racheté par le groupe Accor. ( Florent Giffard/CNCS)
publié le 24 mars 2024 à 12h12

Pour garder la face malgré la sinistrose ambiante, l’échiquier international foncièrement préoccupant, l’accablante actualité sociopolitique, deux postures distinctes. D’un côté, la nôtre, qui consiste à continuer d’enfiler chaque matin des vêtements qui font ce qu’ils peuvent. De l’autre, celle des cabarettistes, qui réinventent les contours de l’émerveillement à coups de grolles post-atomiques et de slip en peau de zébu. Le combat pour la fantaisie et l’outre-dingue est grand. Contrairement à des pans entiers de la vie collective, il se porte comme un charme et se contemple actuellement à Moulins (Allier), au Centre national du costume et de la scène (CNCS), à la faveur d’une passionnante exposition dédiée au cabaret et à sa conception toute singulière du vestiaire.

S’y alignent les incontournables robes strassées des maisons parisiennes légendaires (Lido, Paradis latin, Crazy Horse, Moulin rouge…), des pièces rares comme cette cape d’escalier des Folies Bergère mesurant 50 m², mais aussi les costumes parfois peu descriptibles sortis du cortex d’une nouvelle garde d’artistes, de Corrine à Lola Dragoness von Flame. Car, rappelons-le : en parallèle des gros paquebots touristiques de la capitale qui imposent aux danseurs leur vestiaire, des artistes indépendants dynamisent aujourd’hui le genre dans des formats plus underground, volontiers queer, en bricola