En ce jour d’avant-première réservé à des collectionneurs triés sur le volet, à la veille du vernissage «first choice», et à l’avant-veille du vernissage «preview» de Art Basel Paris qui ouvre ses portes samedi 25 octobre au public sans passe-droit, la nef se remplit déjà. Mais de gens beaux et chics qui ont l’air de tous se connaître. Le Grand Palais, occupé par les stands de 206 galeries, segmente les publics, non pour distinguer le bon grain (les acheteurs) de l’ivraie (les quidams curieux) parce que sinon, dans des travées bondées, on ne voit rien.
Pas le temps pour la plupart d’entre eux de grimper au premier étage, où les galeristes de moindre envergure font le pied de grue dans des allées bien plus clairsemées. La césure entre les deux niveaux réside aussi dans les choix, l’allure, le ton des œuvres présentées. Sans verser dans le manichéisme, en bas, l’offre se fait aguicheuse ; en haut, moins. Les œuvres ne s’y bornent pas à être belles et à se taire. En bas (un peu moins en haut), la peinture reste reine des cimaises, qu’elle partage parfois avec des photos. A leurs pieds, des sculpt