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Critique

A Paris, «Wonnangatta» en bush un coin

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Dans une énigmatique et belle pièce signée Angus Cerini, Serge Hazanavicius et Vincent Winterhalter jouent un fait divers des années 1910 dans le bush australien.
Serge Hazanavicius et Vincent Winterhalter sur la scène des Plateaux sauvages. (Christophe Raynaud de Lage)
publié le 20 mai 2025 à 16h52

Mais qu’est-ce qu’il va bien inventer ? Le plateau sera-t-il recouvert d’une matière laquée et chantilly comme dans Quartett d’Heiner Müller crée il y a deux ans ? Sculpté de glaçons fondants tel l’hypnotique Und il y a dix ans, où des blocs cristallins fondaient goutte à goutte ou dégringolaient par bloc sur le corps de l’unique interprète, la cantatrice Natalie Dessay, qui faisait ses débuts de comédienne avec un texte pour le moins difficile ? Qu’est-ce que cet énigmatique Wonnangatta d’Angus Cerini, auteur australien encore peu défriché dans nos contrées ? Jacques Vincey, qui signe ou cosigne signe la plupart de ses scénographies, a le chic pour dénicher des textes encore inexplorés et transformer les différents lieux de représentation en malles à mille ressources, chausse-trape qu’on n’aurait pu imaginer.

Rien que le titre, donc, quatre syllabes qui désignent une bourgade dans le bush en Australie. En définitive peu importe quoi. Dramaturgie des grands espaces qui aurait pu être adaptée par Cimino ou Terrence Malick, se dit-on face aux deux acteurs, Serge Hazanavicius et Vincent Winterha