Cette année, la Biennale internationale du design de Saint-Etienne fait sa mue écologique, écoresponsable, soustractive, collective, associative. Et ne s’en porte que mieux. Car, depuis sa création en 1998, la Biennale a balancé entre différentes acceptions du design, se fourvoyant en 2015 avec un thème directeur, le «beau», qui renvoyait à une vision bourgeoise, décorative (et floue) de la discipline, avant de corriger le tir en 2017 avec une édition centrée autour du monde du travail et de ses mutations à travers l’émergence des tiers-lieux. C’est cette veine, plus politique et sociale, que creuse cette douzième occurrence de la Biennale de Saint-Etienne, reportée d’un an à cause de la pandémie de Covid-19 et dont la durée s’étend sur quatre mois, contre un seul pour les précédentes. Elle augmente aussi sa surface d’exposition en associant une myriade de lieux répartis dans l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes, tout en s’ancrant au cœur de la Cité du design. Dans ces bâtiments où, à une autre époque, on fabriquait des armes, se tiennent quatre grandes expositions historiques et prospectives. Outre celle consacrée aux projets autonomes mis en place en Afrique pour améliorer la vie du plus
Expositions
A Saint-Etienne, le design à virage humain
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Moulage en mousse de l’habitacle d’une Peugeot 106, du plasticien Laurent Faulon, visible dans l’exposition «Autofiction». (JC Lett)
publié le 9 mai 2022 à 18h45
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