Sur le papier, la future Agora, cité internationale de la danse, est un lieu de rêve pour qui veut un jour diriger une structure culturelle d’ampleur internationale. Un écrin sublime dans la vieille ville de Montpellier, un modèle de direction collégiale voulu «innovant, hybride», une trentaine de salariés permanents, un plateau de 600 places, des petits studios, des chambres pour l’accueil en résidences, et surtout, une histoire. La nouvelle structure, dont l’équipe de direction sera révélée dans les prochains jours, est issue de la fusion entre deux entités quadragénaires indissociables de l’aventure de la danse en France – d’un côté le prestigieux festival de Jean-Paul Montanari Montpellier Danse (3,6 millions de budget), de l’autre le Centre chorégraphique national (2,1 millions de budget) lancé jadis par le chorégraphe Dominique Bagouet, en lien étroit avec le maire d’alors, Georges Frêche. Alors comment expliquer un si faible nombre de candidatures ? Neuf projets envoyés à la métropole, la région Occitanie, et au ministère de la Culture, pas plus ? Récemment, le Centre chorégraphique national de Caen en recevait 39, celui de Nantes 41. Des lieux pourtant bien moins emblématiques que la future place forte montpellieraine.
Aucun suspense
Le climat politique local y serait-il pour quelque chose ? Certains ont pu garder en tête, entre autres dossiers, les conditions de nomination plus que controversées du directeur du MoCo, centre d’art contemporain :