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Documentaire

«Al Pacino, le Bronx et la fureur» et le grand jeu

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De son enfance dans le South Bronx à la violence des seventies new-yorkaise, Arte retrace le parcours de l’acteur mythique, forcément lié à la ville où il a grandi.
Al Pacino sur le tournage du film «Serpico», du réalisateur Sidney Lumet. Le film est basé sur l'histoire du policier new-yorkais Frank Serpico, qui s'est battu contre la corruption du système. Tiré du documentaire «Al Pacino - le Bronx et la fureur». (Michael Ochs Archives/Getty Images)
publié le 25 février 2022 à 18h42

A-t-on envie de passer 52 minutes avec Al Pacino ? Evidemment, et d’autant plus que le documentaire Al Pacino, le Bronx et la fureur que lui consacre Jean-Baptiste Péretié multiplie les extraits exhaussant le comédien dans ses meilleurs rôles (le Parrain II, Un après-midi de chien, Scarface…) S’il n’est pas besoin d’un nouveau film pour établir le monstre d’acteur qu’est Pacino, la chronologie qui se déploie ici a quand même quelque chose d’étourdissant : entre 1971 et 1975, le comédien réinventait le visage du cinéma américain en même temps que le Nouvel Hollywood en revoyait la forme, enchaînant sans répit Panique à Needle Park, le Parrain, Serpico, l’Epouvantail, le Parrain II et Un après-midi de chien. Le succès en est d’ailleurs un brin déboussolant et nourrira chez le comédien une anxiété voire une fragilité finement esquissées dans le docu, lesquelles le verront engloutir des anxiolytiques pendant toute la cérémonie des Oscars de 1974 (nommé pour Serpico, il vit la statuette partir chez Jack Lemmon).

Vibrant de tension contagieuse

Il souffre