«Il faut qu’à gauche les ego puissent se taire, et je me dis qu’on est à un moment clé. Pas par défaitisme : c’est un moment où notre société européenne pourrait aussi prendre un tournant enthousiasmant. Il y a eu, ces dernières décennies, une transformation très rapide et très forte des mentalités en Europe, que je trouve positive, sur des questions comme l’égalité homme-femme ou la prise de conscience du racisme. Certains voient cette révolution comme une chance, qui permettrait à l’Europe de repenser la question du progrès, en étant dans un modèle démocratique et social d’avenir, mais, d’un autre côté, beaucoup de peurs s’expriment. L’inconnu fait peur, il existe une envie de revenir en arrière, le regret d’une France idéalisée du passé qui se proclame de plus en plus fort, une dynamique d’amertume qu’on retrouve dans d’autres pays européens. L’union de la gauche, c’est la seule manière de donner un horizon politique à une société en pleine transformation. Il y a une opportunité incroyable pour imaginer une société désirable, qui s’appuie sur une meilleure répartition des richesses, la solidarité, l’écologie, la culture, et tout cela, ce sont des valeurs plutôt de gauche. Donc cela m’attriste que la gauche tarde à produire un programme uni et enthousiasmant.

«Aujourd’hui, ce que j’attends de la part