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Rimes solides

Alonzo : «A Marseille, je suis le trait d’union entre Jul et Akhenaton»

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Rencontre à domicile garantie sans nostalgie avec l’ex-figure des Psy 4 de la rime à l’occasion de la sortie de son huitième album solo, «Longue Vie à nous», qui parle avec la légitimité d’un ancien et accueille la relève avec bienveillance et un esprit compétiteur.
Alonzo à Marseille, le 2 février 2025. (Boby/Libération)
publié le 27 février 2025 à 13h12

Alonzo continue de traverser le temps sans trop d’égratignures. C’est d’ailleurs une rareté : les rappeurs français de plus de 40 ans, encore debout et encore attendus forment une petite caste. Le Marseillais a 42 ans. Sur sa longévité, il dit des choses que l’on devine. Le boulot, la passion, le sens chirurgical du détail, les remises en question, etc. Mais il évoque une ligne rouge dangereuse, derrière laquelle il ne se risque pas : la tentation de la nostalgie, du «c’était mieux avant», qui pourrait le pousser sur le bas-côté. «Je ne regrette pas les longs couplets, les titres de cinq minutes. La société évolue, elle va plus vite dans tous les domaines. Il ne faut pas exclure les artistes de la vie actuelle. Aujourd’hui, dans le rap, en une seule punchline, en une seule gimmick, il est possible de résumer quatre phrases. C’est plus percutant. Je l’accepte et je kiffe réellement. Et je ne dis pas ça pour faire le jeunot.»

Alonzo parle avec la légitimité d’avoir pratiqué l’ancienne école (cahier, stylo, écriture dense) et de briller parmi les nouveaux. Les sollicitations pleuvent. La nouvelle génération a l’âge de ses marmots et frappe à sa porte tous les matins.

«Tu sais pourquoi les plus jeunes