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Art contemporain : le Mrac Occitanie joue la carte Calle

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Le musée de Sérignan présente une habile rétrospective de Sophie Calle, enfant du pays qui n’y avait jamais exposé.
Sophie Calle, «Voir la mer» (détail), 2011. (Florian Kleinefenn/ADAGP)
publié le 2 août 2025 à 11h47

Les institutions culturelles sont régulièrement invitées à jouer la carte locale, et ont ainsi l’habitude de ménager le chou et la chèvre, leur ligne éditoriale propre et les multiples facteurs d’intégration qui sont attendus d’elles. La culture, ce luxe non nécessaire gangrené par le wokisme, aura au moins le mérite d’être un relais touristico-économique aux yeux des collectivités territoriales.

Mais cet été, c’est un coup double que réalise le Mrac de Sérignan, dans une région, l’Occitanie, qui jusqu’à preuve du contraire continue de soutenir le musée d’art contemporain sans faillir, mais au sein d’un département, l’Hérault, qui a coupé 100 % de son budget dédié à la culture. A l’étage, dans son cabinet d’art graphique où se mêlent les hits du musée (dont la cabane éclatée de Buren qui dessina la façade du musée en 2006) et les acquisitions récentes, de très beaux Anne-Marie Schneider ou un ensemble réjouissant du méconnu Côme Mosta-Heirt, il présente un projet de Toma Dutter, dessinateur, sculpteur et marcheur du cru, né à Montpellier en 1981.

Le reste du musée est consacré à une petite mais solide rétrospective de Sophie Calle, star de l’art contemporain qui a permis de doubler les chiffres de fréquentation du Musée. Mais aussi de cocher la case artiste locale. Car si Sophie Calle n’a jamais bénéficié d’expositions dans la région, elle en est pourtant originaire et y vit une partie de l’année. Plus précisément au Cailar, non loin de Nîmes où son père, Bob Calle, gra