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Art et IA : Refik Anadol case les codes

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Intelligence artificielle (IA) : de la fascination à l'inquiétudedossier
Exposé à Bilbao, l’artiste turc veut faire tomber la résistance et les critiques que rencontre l’intelligence artificielle avec ses installations hypnotiques et immersives.
A 360 degrés, un feu d’artifice de formes et de couleurs mouvantes explose sur les murs. (Refik Anadol, Bilbao 2025)
publié le 29 mars 2025 à 13h07

Il est partout. A Dubaï, Istanbul, Zurich, Séoul, Langfang (Chine) et maintenant à Bilbao où il inaugure le nouveau cycle d’expositions «in situ» du musée Guggenheim. Voilà donc Refik Anadol, artiste gourou de l’intelligence artificielle. «C’est un génie», affirme Chiara Parisi, directrice du centre Pompidou-Metz, qui a déjà exposé en 2022 Machine hallucinations. Rêves de nature, une œuvre numérique sur un écran de 100 m2. Première pièce d’art génératif acquise par le MoMA, Unsupervised - Machine Hallucinations, réalisée à partir d’images des collections du musée new-yorkais, a créé la controverse : le site Vulture y a vu une sorte de «lampe à lave» médiocre et dispendieuse.

A Bilbao, Architecture vivante (Living Architecture), la nouvelle pièce de Refik Anadol conçue spécialement pour ce lieu, se loge dans un pli du bâtiment biscornu de Frank Gehry. On y entre comme dans une caverne de 16 mètres de haut où 46 projecteurs et quatre caméras, fixés au plafond, diffusent un magma visuel dans des nappes de musique électronique assourdissante. A 360 degrés, un feu d’artifice de formes et de couleurs mouvantes explose sur les murs. Des milliers de photos de bâtiments s’affichent, des plans et des lignes s’animent, puis des architectures créés par IA surgissent, avec leurs contours mous et leurs formes caractéristiques, spectaculaires et que