Trop proche de l’opulence parisienne, trop éloignée du tapage de la Métropole de Lille – qui, depuis le début du XXIe siècle, a converti la culture en redoutable outil de communication –, la région naguère appelée Picardie, avant qu’elle ne soit gobée par les Hauts-de-France, peut, de l’aveu même de ceux qui la promeuvent, sembler assoupie. Ce qui n’empêche pas des initiatives d’éclore, voire de croître. Y compris à l’arrière-saison, à l’instar des Photaumnales, émérite festival qui affiche ses 18 printemps. Abrégée en raison du confinement, l’édition 2020 n’a pu durer qu’un mois – contre trois ou quatre, en général. Mais il en aurait fallu plus pour anéantir un événement qui, dans un climat bougon, a l’honnêteté de se reconnaître «extrêmement bien soutenu par le ministère» (en tête des partenaires institutionnels, où figurent aussi la région, le département de l’Oise, etc.). «Les quatorze sites impliqués nous permettent de réfléchir à des modes d’accrochage différents, destinés à aller au-devant d’un public qui, même en étant gratuit, ne ferait pas la démarche de venir vers nous. Impossible de se draper dans une posture élitiste qui n’attirerait guère que des connaisseurs de Paris ou de Rouen, le week-end», expose Fred Boucher, directeur artistique par ailleurs à la tête de Diaphane, pôle photographique régional (expositions, résidences, édition…) qui porte les Photaumnales. Lesquelles, en l’occurrence, ont pour point d’ancrage le vaste Quadrilatère, Centre d’
Expo photo
A Beauvais, les Photaumnales mises devant la fête accomplie
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Extrait de «Cardiff After Dark» du Polonais Maciej Dakowicz. (Maceij Dakowicz)
par Gilles Renault
publié le 1er novembre 2021 à 15h20
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