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A la galerie du 19M, des jeunes artistes et leurs dix-sept merveilles du monde

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Une dizaine de créateurs partagent leurs univers foisonnants à travers une pluralité de matières et de techniques artistiques.

La plupart des œuvres sont d’imposantes installations qui absorbent ceux qui s’en approchent. (le19M - Ismaël Bazri)
Publié le 06/10/2025 à 22h04

Un monde tissé de cristaux et de taffetas. Fait de vases en porcelaine d’albâtre, cachés dans l’antre d’une armoire en chêne. D’ordinateurs vétustes, sur les écrans desquels prolifèrent des pixels lumineux. De scènes baroques immortalisées sur des toiles – un modeste dîner dans un salon exigu jonché de jouets d’enfants, l’application minutieuse d’un vernis à ongles dans une chambre rose pâle d’adolescente.

Tout cela se raconte entre les murs du 19M, galerie tout en hauteur située dans le XIXe arrondissement de Paris, à l’occasion d’une exposition qui s’intitule Trouver son monde. 17 jeunes artistes se sont attelés à cette tâche et y dévoilent leurs créations. Ils ont tout près d’une trentaine d’années, rarement plus, sont nés dans l’Hexagone, en Guadeloupe, en Roumanie, au Japon, au Maroc et ailleurs – et exercent en France.

Rassembler ses souvenirs

La plupart des œuvres sont d’imposantes installations qui absorbent ceux qui s’en approchent. Tels les aguayos de l’artiste bolivienne Kenia Almaraz Murillo, qui a confectionné ces imposants tissus à la manière des populations natives d’Amérique du Sud. A ces pièces chatoyantes sont suspendus des objets du quotidien – bidon d’huile, pot de sel, liasse de journaux, tickets d’autobús – capturant le passé dans un imbroglio de couleurs.

Dans ces dédales d’œuvres, d’autres rêvent de terres utopiques. Emeline Amétis, artiste franco-caribéenne, a superposé des étoffes, de la mousseline, des textiles plus épais, dont les nuances oscillent entre blanc