Menu
Libération
Expo

«Amazônia» au Quai-Branly, l’art que cache la forêt

Réservé aux abonnés

Le musée accueille des créations autochtones issues de la forêt amazonienne, où coexistent une multitude de cultures fascinantes.

Une grande coiffe de plumes d'ara, «pariko», du peuple du Brésil Boe-Bororo. (Musée du Quai Branly)
Publié le 12/10/2025 à 13h56

Un feu d’artifice ! On ne sait plus où donner de la tête, dans le parcours d’«Amazônia, créations et futurs autochtones» au musée du Quai-Branly à Paris. Accumulation de coiffes de plumes aux couleurs électrisantes, vanneries ultra-sophistiquées, masques tressés spectaculaires… Sans compter les peintures et dessins contemporains faisant miel de cet héritage. La vigueur et la complexité de la création en Amazonie, territoire aux contours flous à cheval sur neuf pays et comptant plus de 350 peuples autochtones, se déploie dans toute sa splendeur, bien loin des clichés qui ont enfermé, dans l’imaginaire européen, l’immense territoire dans un microscope patchwork d’idées reçues (au hasard, les immuables «Indiens» et la bien réelle déforestation).

Le parcours conçu par Leandro Varison, directeur adjoint du département de l’enseignement et de la recherche du musée, et Denilson Baniwa, artiste et militant des droits autochtones brésiliens, avec l’aide du musée d’archéologie et d’ethnologie de São Paulo et la collaboration, pour des prêts ou créations in situ, de plusieurs peuples autochtones, reflète un univers où «l’on créé en permanence, où les humains agissent constamment pour continuer le monde». Une Amazonie culturelle bien plus que biologique, où le patrimoine est encore «vivant, transmis, utilisé».

Dialogues entre l’ancien et l’actuel

La première salle, splendide, sert de programme au reste du parcours. De grands soleils de plumes flottent, épars, étendant leur myriade de bras délicats en toutes dir