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A Villeneuve-d’Ascq, l’imaginarium du docte Guy Brunet

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Le LaM met à l’honneur un artiste aveyronnais de 79 ans à l’attirance incoercible pour l’image, cinéma comme télévision. Une œuvre débridée proche de l’art naïf et brut.
Silhouettes du réalisateur et d’acteurs du film «les Cathares», réalisé par Guy Brunet (2011). (N. Dewitte / LaM Z/Don de l’artiste au LaM. © DR)
publié le 27 avril 2024 à 5h33

Tour à tour producteur, metteur en scène, acteur, scénariste, ou maître de cérémonie (entre autres), Guy Brunet est une star. Quoique longtemps restée de lui seul connue. Une injustice, ou anomalie, que le LaM de Villeneuve-d’Ascq (Nord) veille à réparer, avec une exposition aussi effrénée que son titre, «le Cinéma de mon père», manque de peps. Validant de la sorte quelques initiatives sporadiques qui, entre le musée des Arts modestes de Sète, l’espace Antonin-Artaud de Rodez et le Festival du film d’art singulier de Nice, nous avaient déjà un peu mis au parfum, dès le début des années 2000.

Fleuron muséal de la métropole lilloise, le LaM possède un versant tourné vers l’art brut ; arcanes en marge des codifications (esthétique, commerciale, sociale…) auxquelles le commissaire, Christophe Boulanger, rechigne toutefois d’arrimer son protégé : «De mon point de vue, il s’agit d’une œuvre qui ne rentre nulle part. Ni art brut ni art naïf, tout en étant proche de l’un et ressemblant à l’autre. Ce qui la définit, en vérité, c’est juste son obsession pour le cinéma. Un univers au centre duquel se place Guy Brunet, bien qu’il en soit totalement exclu.»

Kyrielle de fictions

Synopsis : «Fabelmans» du terroir, c’est l’histoire d’un gamin qui naît et grandit dans un patelin de l’Aveyron. Une cité minière qu’il ne quittera jamais vraiment, tout en parvenant à s’en évader à tout jamais, à travers les films que son père, électricien et photographe, programme dans diverses salles de la région, avant de rep