Bien qu’elle regagne cette année ses magnifiques pénates, la céleste nef du Grand Palais et les galeries adjacentes, la Foire d’art contemporain de la capitale (désormais nommée Art Basel Paris du nom de l’opérateur qui organise aussi les foires de Bâle, de Hongkong et de Miami Beach) n’exulte pas. Du moins pas encore. Le jour du vernissage aux VIP, collectionneurs et personnalités de premiers choix (first choice selon la terminologie Art Basel), les galeristes ne savaient trop à quoi s’attendre, si les ventes allaient leur permettre de dégager suffisamment de marges et de rentrer dans leurs frais. Car en 2024, le marché, naguère délirant avec des cotes atteignant des sommets ahurissants, s’est ralenti. Le contexte politique et économique international n’y est pas pour rien. Cette édition, glissait un marchand, prend alors valeur de «crash-test». Reste que la donne n’est pas la même pour tous les marchands. Les gros, ceux qui, au Grand Palais, se partagent le carré central du rez-de-chaussée et, dans le monde entier, multiplient les échoppes (les Perrotin, David Zwirner, Pace ou Hauser & Wirth) ne connaissent guère la crise. Pas plus que leurs richissimes clients – un rapport des ventes publié mercredi 16 octobre donne le tournis : une œuvre d’Eva Jospin est partie à 75 000 euros (Continua
Art contemporain
Art Basel Paris 2024 en 5 tendances : du rose, des boîtes, des petits hommes…
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«Canopy» et «Orb» de Kapwani Kiwanga (2023). (Adagp/Courtesy of the artist- Poggi)
publié le 18 octobre 2024 à 6h12
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