Postulat : à Nice, en cette fin d’année, le fond de l’art est schizo. Côté pile, ce sont les énormes bouses du plasticien Richard Orlinski. Ce jet-setter gênant – mais ami «depuis plus de quinze ans» de la femme du maire – dont la dizaine de sculptures monumentales a encombré l’espace public de longs mois durant. Certaines, du crocodile rouge devant l’aéroport au lion bleu de la place Garibaldi, persistant même au-delà de la date de péremption (fixée au 31 octobre, après déjà un mois de bonus) à toiser les passants de leur trivialité bling-bling.
Et puis, à l’ombre de ces monceaux de résine, s’affairent d’autres acteurs, autrement crédibles, à l’image du musée d’Art moderne et d’Art contemporain (Mamac), dont on suit avec intérêt la programmation. Laquelle doit cependant sortir de son lit ces temps-ci : fermé depuis le début de l’année en raison d’une importante campagne de rénovation, l’édifice doit rouvrir ses portes en 2028. Un mal pour un bien, selon la directrice, Hélène Guenin, qui promeut ce «défi passionnant et complexe de se réinventer d’une manière nomade». A savoir une multiplication de projets hors les murs, incitant de fait le Mamac à taper l’incruste, tel le coucou gris.
Ainsi dévie-t-on de quelques hectomètres pour, dans le Vieux-Nice, franc