Si vous n’avez pas d’enfants, ni d’amis susceptibles de vous choisir comme nounou pour une heure, vous serez poliment recaler à l’entrée du Plateau, ainsi que peut-être vous le fûtes d’un nightclub surcôté quand ces présumés clusters étaient encore ouverts. L’exposition du Frac Île-de-France, dans son antenne parisienne est en effet interdite au moins de 18 ans, à moins d’être accompagné d’un bambin, d’un mioche ou d’un ado. Par personne. Face à ces mesures restrictives, on n’a pas hésité, toute honte bue, à mettre à contribution notre progéniture et, au prétexte de l’initier à l’art contemporain, à la prier, instamment, de nous faire entrer avec elle dans ces lieux de haute culture, mais aussi (quitte à aggraver notre cas) d’y faire rentrer un couple d’amis, qui, venus sans gamins de leur espèce, se serait vu mis à la porte séance tenante. Les mômes ne se sont pas fait prier pour demeurer dans l’exposition plus longtemps que ceux (leurs parents) qu’ils accompagnaient. Ils ont rempli à merveille leur temps libre dominical et rendu une fière chandelle à deux (plus deux font quatre) amateurs d’art contemporain. Au-delà de ces règlements de compte familial (à l’amiable) la question qui peut ici nous occuper reste posée.
Car, qu’y-a-t-il entre les murs de ce centre d’art que les parents ne sauraient voir sans leurs enfants ? Un autre monde dont on rêve jusqu’à ce qu’on ait 18 ans avant de virer de bord et de glisser peu à peu sur une pente dextrogyre ? Un monde en couleur avant d