Toujours revenir sur les lieux du crime. C’est l’obsession des grands assassins, des pyromanes ou… des artistes. C’est en tout cas le quotidien du street-artist Invader qui retourne toujours là où il commet ses invasions de mosaïques colorées, ses «invaders» pixélisés en forme de crabes, d’insectes, de fantômes, de chauve-souris ou de fruits de machine à sous. Revoilà donc aujourd’hui l’artiste dans les anciens locaux de Libération, près de République, au cœur de Paris, pour une gigantesque exposition : 3500 m² sur neuf étages. Enorme.
En 2011, Invader avait déjà répandu son art viral sur la terrasse de l’immeuble de la rue Béranger, avec une fresque rouge, noire et blanche peinte au sol, visible depuis l’espace. Il avait aussi collé deux petites mosaïques – une dans la rue, une sur cette même terrasse – et surtout contaminé le texte du journal papier en transformant tous les «a» des articles par ses mignons envahisseurs. Depuis, sa notoriété a explosé, grâce à de nouvelles invasions, mais aussi grâce aux réseaux sociaux, à Instagram et à l’ap