SERIE. Mucem, centre Pompidou, musée de Bordeaux, street art… Tour d’horizon du petit monde des conservateurs et des restaurateurs d’art contemporain en France, et des débats qui les agitent.
La Joconde du street art est revenue rue du Louvre, à Paris, le 8 janvier 2023, en fin de matinée. Six ans après son vol, le retour sur son mur de l’œuvre phare de l’artiste Invader a suscité l’enthousiasme des fans sur les réseaux. 2,40 mètres de haut, 1,50 de large, et un bon poids de carreaux. Sa résurrection est l’œuvre d’une des petites équipes de «réactivateurs», tout aussi fans, qui officient en France et dans le monde entier pour nettoyer, réparer ou refaire les quelque 4 121 mosaïques qu’Invader a disséminées un peu partout depuis vingt-cinq ans.
«Je l’ai préparée dans mon salon, la Joconde, et ça prend de la place !» raconte l’une des petites mains qui a participé à cette renaissance, pas si facile «car elle était placée assez haut». Il a fallu une très grande échelle. «On avait mis des casques et des gilets de chantier pour passer inaperçus, on avait sécurisé la zone», raconte un autre participant à l’opération de ce dimanche matin d’hiver, où la température avait radouci «car au-dessous des dix degrés, la colle, ça prend pas !»
«La mosaïque, c’est la peinture pour l’éternité»
«Monna Lisa, ça m’a fait plaisir, bien sûr, mais le