Alors qu’une de ses sculptures (Amber Reclining) orne la couverture du catalogue de l’exposition Hyper Sensible à Nantes, et que trois de ses sculptures y sont montrées, John DeAndrea fait l’objet d’une expo personnelle à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois. En visite à Paris, le sculpteur de Denver, 81 ans, pionnier de l’hyperréalisme aux Etats-Unis, répond à nos questions à côté de Karen, Theresa, Adam et Eve et d’une Crucifixion, statues d’un tel niveau de vraisemblance qu’elles en paraissent surnaturelles.
Vous étiez peintre à l’origine…
J’ai étudié la peinture à l’école. Mais je n’ai jamais été un peintre abstrait. Une de mes premières peintures, que l’on voit sur mon site Internet, représente une femme. Elle n’est pas abstraite. Elle est réelle. Je viens d’une époque où tout était abstrait. Et à l’époque, peindre une personne, représenter une personne, c’était mépriser l’art.
Pourquoi vous êtes-vous tourné vers l’hyperréalisme ?
Je n’ai jamais aimé l’abstraction. Vous voulez la vérité ? Avec l’abstraction, si vous mettez du bleu en bas d’une toile, vous pouvez dire : «Oh, c’est