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Interview

John DeAndrea : «La partie du corps la plus difficile à reproduire, c’est le visage» 

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Pionnier de la sculpture photoréaliste, l’artiste américain exposé à Nantes et Paris raconte comment il est «tombé amoureux de la figure humaine» et détaille le long processus qui permet une vraisemblance surnaturelle.
«Bust of Theresa» (1998-2022). (Margot Montigny/Galerie GP & N. Vallois)
publié le 23 juin 2023 à 19h22

Alors qu’une de ses sculptures (Amber Reclining) orne la couverture du catalogue de l’exposition Hyper Sensible à Nantes, et que trois de ses sculptures y sont montrées, John DeAndrea fait l’objet d’une expo personnelle à la galerie Georges-Philippe & Nathalie Vallois. En visite à Paris, le sculpteur de Denver, 81 ans, pionnier de l’hyperréalisme aux Etats-Unis, répond à nos questions à côté de Karen, Theresa, Adam et Eve et d’une Crucifixion, statues d’un tel niveau de vraisemblance qu’elles en paraissent surnaturelles.

Vous étiez peintre à l’origine…

J’ai étudié la peinture à l’école. Mais je n’ai jamais été un peintre abstrait. Une de mes premières peintures, que l’on voit sur mon site Internet, représente une femme. Elle n’est pas abstraite. Elle est réelle. Je viens d’une époque où tout était abstrait. Et à l’époque, peindre une personne, représenter une personne, c’était mépriser l’art.

Pourquoi vous êtes-vous tourné vers l’hyperréalisme ?

Je n’ai jamais aimé l’abstraction. Vous voulez la vérité ? Avec l’abstraction, si vous mettez du bleu en bas d’une toile, vous pouvez dire : «Oh, c’est