Où trouve-t-on ses modèles quand on est artiste ? Tout naturellement près de soi, parmi ses ami·e·s, dans les écoles d’art ou dans le périmètre de l’atelier. Voilà pourquoi quand Mathieu Mercier, invité par la Fondation Pernod Ricard, a demandé autour de lui : «Avez-vous représenté des artistes ?» le plasticien a reçu plein de réponses positives… Sa collecte est devenue la très plaisante petite exposition «l’Ami·e modèle», en regard de l’exposition de Jean-Jacques Lebel, dans le hall du Mucem. Aux murs d’une grosse boîte construite pour l’occasion sont accrochés des dizaines de portraits – photos, peintures ou objets – façon salon saturé du XIXe siècle.
A l’entrée de ce mini-musée en forme de «who’s who» des arts plastiques, est posé un vélo de la marque Mercier. C’est un portrait du commissaire Mercier, grand amateur de cyclisme, par «son voisin d’en face». A l’intérieur, 90 artistes sont représentés, toutes générations confondues : Christine Safa, Madeleine Roger-Lacan, Hugues Reip, Françoise Pétrovitch, Bruno Peinado, Xavier Veilhan, Gérard Garouste, Annette Messager ou Jean-Charles de Castelbajac. En grand, une photo de classe montre les artistes Serge Comte et Matthieu Laurette. Le cliché a été pris par leur professeur Jean-Luc Moulène.
N’est-ce pas une marque d’amitié que de réaliser le portrait d’un proche ? N’est ce pas une preu