Quoiqu’on pense du résultat (en l’occurrence, du bien), nul ne songera reprocher à Cyril Pedrosa de manquer de cohérence. Auteur reconnu depuis maintenant une vingtaine d’années dans l’univers de la bande dessinée, le personnage a, dans son parcours artistique comme dans ses engagements personnels, toujours témoigné d’un vif intérêt pour les considérations écolo, féministes et sociales ; de même que ses récits ont souvent entraîné son lectorat dans le passé (du Bossu de Notre-Dame, où il s’est jadis exercé chez Disney, à l’épopée médiévale avec l’Âge d’or). Autant d’aspects, vraiment pas évidents à entrelacer, et qui cependant transparaissent dans «l’Evasion», une des propositions aujourd’hui permanentes (précision notable, puisque beaucoup d’entre elles ne sont visibles que le temps d’un été) de l’édition 2024 du festival d’art contemporain «le Voyage à Nantes».
Mieux même, tant qu’à ne pas faire les choses à moitié, le Parisien (qui a longtemps vécu dans la préfecture ligérienne) a même imaginé une œuvre ubique, sous la forme d’un strip à la fois moderne et patrimonial (autre gageure), qui se découvre en quatre étapes, là encore en tout point conforme avec l’esprit de la manifestation ayant pour dessein d’inciter le public à redécouvrir la ville…
Remplacer des bras par des arbres
En 2022, la ville formule le désir artistique de mettre en avant sa politique en faveur de l’accès à l’eau potable dans l’espace public. Assez vite, l’attention se concentre sur sa poignée de fontaines Wallace, illustr