Prix Cafeyn Awards 2025
Le jury et les lecteurs de Cafeyn ont récompensé cet article de Clémentine Mercier le 15 janvier dans la catégorie «meilleur article Culture».
Que diable font-ils nus dans cette galère ? Profession : modèle d’art. Il s’agit de montrer son corps, y compris déshabillé, au regard des artistes pour qu’ils s’exercent au dessin, au modelage ou à la peinture. Souvent pour une bouchée de pain. Ceux qui tentent d’en vivre se rebiffent et donnent de la voix. Il a suffi d’un petit SMS de ralliement pour que ceux qui travaillent pour les Ateliers beaux-arts de la ville de Paris (ABA) se retrouvent à Montparnasse vendredi 12 juillet. En rogne mais solidaires, ils réclament plus de moyens aux Ateliers.
Etablissements répartis sur 17 centres, les ABA forment 5 000 élèves grâce à 88 artistes enseignants et à une centaine de modèles d’art. Institution sous contrôle de la Direction des affaires culturelles de Paris, dépendante du service des enseignements artistiques et des pratiques amateures, ces centres dispensent des cours de dessin, sculpture, photographie, gravure, peinture. Mobilisés depuis juin, les agents administratifs, professeurs et modèles de ces ateliers dénoncent la sous-dotation budgétaire de la structure via une pétition, et surtout le manque de considération des modèles, méprisés et sous-payés. «On a retrouvé un délibéré datant de 2009 qui dit que le salaire des modèles de la ville de Paris doit être homogénéisé sur celui de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts. Notre forfait devrait être calculé sur le leur, soit 23 euros bruts de l’heure contre 14 act