On traîne parfois des pieds pour aller à une fête. Et on en revient tout guilleret. C’est le cas avec la septième édition de Lille 3000 qui s’est donné pour thème «Fiesta», un mot d’ordre un peu osé dans un contexte mondial pas spécialement gai. Au fond, nos ancêtres avaient les mêmes réflexes : faire la fête était un exutoire pour supporter une époque trouble, comme le montre la pertinente exposition de peinture flamande au musée des Beaux-Arts de Lille.

D’ailleurs Golden Monoliths, l’impressionnante installation de la rue Faidherbe, à la sortie de la gare, lui fait écho puisqu’elle évoque les portes des villes du Nord, décorées par les peintres au XVIIe siècle. A l’époque, les portiques ornementés jalonnaient les processions. C’est le street artist espagnol SpY qui a posé à la verticale quatorze conteneurs dorés sur la Rambla, façon vaisseaux du futur, dessinant une belle ligne graphique et contemporaine dans le décor historique du Vieux-Lille. Parmi les 30 expositions à découvrir dans la métropole, Libération en a choisi trois qui durent un peu. C’est party !

Des personnages grotesques, rouges