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Luma Arles, la fête en friche

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La fondation de Maja Hoffmann ouvre samedi dans la ville des Bouches-du-Rhône, avec une tripotée d’artistes reconnus et de curateurs stars, pour qui l’enjeu sera de se mettre à la portée du public et du territoire local.
La tour Luma, à Arles (Bouches-du-Rhône), en janvier. (Adrian Deweerdt)
publié le 24 juin 2021 à 19h23

Encore une. Quelques semaines après l’ouverture de la Bourse de Commerce, nouvel écrin de la Pinault Collection, c’est la Fondation Luma qui inaugure samedi son lieu d’art à Arles, caractérisé dans les termes officiels comme un «campus créatif réunissant artistes et créateurs de demain». Luma, créée à Zurich en 2004 par la richissime Maja Hoffmann pour soutenir la création contemporaine, a lancé le projet et les travaux en 2013. Et a d’emblée vu très grand : le site s’étend sur quelque onze hectares, dans le Parc des Ateliers, une ancienne friche ferroviaire, au milieu desquels trône la «pièce maîtresse», se flatte le communiqué : une tour torsadée, à la structure compliquée sinon chaotique et cabossée, et qui brille du feu réfléchissant de onze mille panneaux métalliques. Le monument postmoderne (on pensait ce style spectaculaire et tarabiscoté révolu) a été conçu par le maître des bâtiments m’as-tu-vu Frank Gehry, dans l’idée, a-t-il dit, «d’évoquer un a