Comment en est-on arrivé là ? Cette question hante les proches de Vincent Honoré. Directeur des expositions et des programmes au MoCo, le centre d’art contemporain de Montpellier, ce curateur renommé s’est donné la mort le 29 novembre 2023. Il avait 48 ans. La découverte à son domicile de son corps sans vie a provoqué un choc dans le milieu de l’art contemporain.
Vincent Honoré avait mené une brillante carrière à Londres, à la Tate Modern, puis à la David Roberts Art Foundation comme directeur artistique et commissaire en chef, et enfin à la Hayward Gallery en tant que senior curator. Il a porté haut la diversité de l’art contemporain, à la tête de la Baltic Triennial de 2018, et dans l’une de ses expositions les plus marquantes au MoCo, Possédé·e·s, sur l’ésotérisme.
Ses proches décrivent un homme élégant, passionné par son métier, doté d’un humour aiguisé dissimulant une grande pudeur, un professionnel exigeant, à la fois stimulant et protecteur pour ses équipes. Il avait été invité en 2019 à participer à l’envol du MoCo (pour «Montpellier contemporain»), un centre d’art réunissant l’hôtel Montcalm, où s’exposent des collections privées, la Panacée, dédiée aux créations de jeunes artistes, et l’école supérieure des beaux-arts (Esba).
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Depuis son suicide, beaucoup s’interrogent sur l’ampleur de son mal-être professionnel au sein du MoCo : amis, collègues, acteurs culturels et, plus encore, ses proches, dont sa fille âgée de 16 ans. Mais évoquer sa disparition reste étran