Depuis la chute du dictateur, ces trois artistes syriens, opposés au régime de Bachar al-Assad, se retrouvent en position de spectateurs fascinés assistant à distance par le truchement des écrans à l’ouverture d’une nouvelle ère qui semblait inimaginable il y a encore quelques semaines. Libération a interrogé le dessinateur Najah Albukai, l’artiste visuelle Bissane Al-Charif et la peintre Miryam Haddad pour qu’ils nous racontent comment ils vivent ces événements si loin, si proches.
«Faire tomber les statues, casser les portraits, c’est nécessaire»
Najah Albukai, graveur et dessinateur syrien, né à Homs en 1970. En France depuis 2017.
«Cette semaine, j’enchaîne les interviews mais dès que je peux je cherche des vidéos pour voir ce qu’il se passe en Syrie, je regarde les envoyés spéciaux de CNN, des médias arabes et les journalistes syriens qui peuvent enfin travailler. Et je vois de bonnes nouvelles. On découvre qu’à Qardaha, la ville natale et le fief de