Chercher à voir ce qui ne se laisse pas regarder : un moteur humain… Sous peine de se brûler la rétine, le soleil est l’astre impossible à observer, pourtant il nous aimante tous, en particulier les artistes et scientifiques… C’est ce que montre la lumineuse exposition «Prendre le Soleil» au Hangar Y, curatée par Aurélie Baron, Marta Ponsa et Luce Lebart, dans une scénographie de Cécile Degos – toute en dégradés de rose et de jaune –, et inaugurée par le boss des lieux, Frédéric Jousset, qui revient boitillant d’une rando en Antarctique, «là où le Soleil ne se couche jamais». Dans les mezzanines de l’ancien hangar de réparation de ballons dirigeables, sur les hauteurs de Meudon, l’exposition rassemble 40 plasticiens et scientifiques autour de l’étoile de nos jours : un bain de vitamine D en hiver.
Un rapport à la lumière de plus en plus indirect et… artificiel
A défaut de regarder le Soleil en face, les artistes le prennent en photo, le regardent avec des machines ou le dessinent. Les extraordinaires dessins rouges du peintre astronome Etienne Leopold Trouvelot, fasciné par les protubérances, les jets de gaz, les éclipses et les taches solaires, montrent que dès le XIXe siècle l’observation du Soleil se fait plus précise. C’est aussi à cette époque que l’astronome français Jules Janssen crée l’Observatoire de Meudon, lieu de référence pour l’analyse du So