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Libération
Art contemporain

Quand les artistes appuient sur le champignon

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Véritable matière vivante dans les palettes, les organismes mystérieux des sous-bois et leur caractère intersectionnel et émancipateur passionnent les artistes. Survol de la création contemporaine entre expérience immersive, parfums, sculptures et photos.
La série de photos pop «Mushrooms and Friends» de Phyllis Ma, membre de la société mycologique de New York. (Phyllis Ma)
publié le 22 novembre 2024 à 15h00

Il n’y a pas qu’en forêt que poussent les champignons : les voilà partout dans les centres d’art, les galeries et les festivals… Pendant Paris Photo, Benoît Lefeuvre a présenté des gravures de champignons sur panneaux de mycélium (la racine des champignons) de reishi au salon Approche (Rooted, 2024). A l’occasion d’Art Basel Paris, une amanite géante de Carsten Höller a nargué la colonne Vendôme (Giant Triple Mushroom, 2024). Et à la Maison européenne de la photographie, dans «une non-histoire des plantes», Angelica Mesiti capte la croissance de filaments de mycélium dans des vidéos. Un peu partout en France, à Montiers-sur-Saulx (Meuse) ou à Châteaubriant (Loire-Atlantique) et à l’étranger, les artistes se passionnent pour ces organismes des sous-bois, mystérieux, et encore difficiles à classer au sein des êtres vivants… Sur les réseaux sociaux, des mycologues stars les popularisent comme le bo