Une sculpture célébrant la mémoire et l’esprit de Johnny Hallyday a donc été entérinée par le Conseil de Paris mercredi. Elle doit être inaugurée le 17 septembre, par sa veuve Laeticia et Anne Hidalgo, sur le parvis de l’AccorHotels Arena, à l’occasion d’un concert en hommage collectif au rockeur et rouleur de mécanique, mort en 2017. Le monument prend la forme, très verticale, et les surfaces, très en acier, très rutilantes, d’un manche de guitare géant, coiffé à son sommet d’une véritable Harley Davidson inclinée vers le ciel. Les élus écologistes ont voté contre, au prétexte que la moto, ça pollue, et que c’est pousser le champignon un peu loin que de la porter ainsi aux nues. Au cours du débat dans l’hémicycle de l’hôtel de ville, les communistes se sont, eux, émus, par le biais de Raphaëlle Primet, de si «la mairie payera les frais d’installation, de pose et d’entretien», car «dans le dossier remis aux élus, rien n’est chiffré».
Sans doute parce que l’œuvre est d’abord un cadeau fait par l’artiste, Bertrand Lavier, et par son galeriste, Kamel Mennour, à Paris, à Johnny, à ses fans, et, tant qu’on y est, à l’humanité toute entière. Lavier, horticulteur de formation, est un sculpteur (né en 1949), qui, dans ses œuvres, fait prendre greffe à un élément (de langage et/ou matériel) sur un autre qui lui est, à brûle-pourpoint, fort éloigné. A