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Au musée Van Gogh d’Amsterdam, ruée vers une carte Pokémon

Visant à atteindre un public jeune, le musée Van Gogh a lancé jeudi 28 septembre un partenariat avec Pokémon. De quoi attirer une foule de collectionneurs, espérant notamment mettre la main sur une carte montrant Pikachu coiffé d’un chapeau de feutre inspirée d’un autoportrait du maître néerlandais.
Décliné en carte à collectionner, ce portrait de Pikachu suscite toutes les convoitises. (Remko de Waal/AFP)
publié le 30 septembre 2023 à 15h36

Etre muni de son Pokédex pour admirer les Mangeurs de pommes de terre ou encore les Tournesols, pourquoi pas ? Visant à toucher un public jeune, le musée Van Gogh d’Amsterdam a inauguré jeudi 28 septembre un partenariat avec Pokémon. L’opération a un peu trop bien marché : une foule de collectionneurs s’est pressée, espérant notamment mettre la main sur une carte montrant Pikachu coiffé d’un chapeau de feutre inspirée d’un autoportrait du maître néerlandais. Si bien que le musée a été quelque peu débordé.

L’objet principal du désir : une carte «Pika-Portrait», donnée aux visiteurs à partir de 6 ans «sous réserve de disponibilité» et à condition qu’ils participent à une «quête» et répondent à des questions. Elle est également disponible dans des magasins officiels Pokémon au Royaume-Uni, aux Etats-Unis et au Canada. Toutefois, l’entreprise a indiqué vendredi sur son compte X (ex-Twitter) qu’en «raison d’une demande massive, tous nos produits de cette collection sont épuisés» et annoncé travailler à une solution.

«Scalpers»

Si la carte avec la peinture du Pokémon joufflu n’est pas vendue dans la boutique du musée amstellodamois, ce dernier commercialise en revanche d’autres produits dérivés. Et il n’a pas été épargné par la «PokéMania». Des images diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une foule de visiteurs adultes se disputant posters et vêtements sur lesquels ont été imprimées des peintures de Pokémon inspirées d’œuvres du maître néerlandais.

Ces personnes sont qualifiées par les connaisseurs de «scalpers», comprendre des individus qui achètent des produits disponibles en nombre limité à forte demande pour les revendre plus cher. «Le comportement regrettable d’un petit nombre de visiteurs lors du premier jour de la collaboration n’était pas anticipé», a déclaré une porte-parole du musée, qui a assuré ce samedi 30 septembre avoir garanti la sécurité de chacun et ne pas avoir eu de problèmes similaires depuis.

Désormais, le musée limite désormais les achats à un exemplaire de chaque article par personne, qui seront bientôt «disponibles dans la boutique en ligne […] jusqu’à épuisement des stocks». «L’œuvre de Vincent van Gogh et Pokémon ont un lien particulier avec l’art et la culture japonaise», a expliqué le musée dans un communiqué plus tôt cette semaine, qui propose une série d’activités jusqu’au 7 janvier 2024 afin d’attirer un public jeune et «des personnes qui, autrement, ne s’intéresseraient pas au musée Van Gogh». Six peintures réalisées par des artistes de la Pokémon Company sont présentées, parmi lesquelles le Pikachu inspiré de l’Autoportrait au chapeau de feutre (1887) qu’on retrouve sur la carte.