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Musée Guimet : le grand effacement du Tibet se réglera au tribunal

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Quatre associations représentées par le cabinet de William Bourdon intentent un recours en excès de pouvoir contre l’établissement public, qu’elles accusent d’être sous influence de la Chine.
Les avocats des associations tibétaines demandent le retour à la signalétique mentionnant le «Tibet» et le versement de 15 000 euros. (Maeva Destombes/Hans Lucas. AFP)
publié le 1er juillet 2025 à 20h09

Cette fois, les Tibétains s’invitent chez les juges en France. Après les salles d’exposition, la polémique sur le grand effacement du Tibet dans l’affichage du musée Guimet rebondit au tribunal administratif de Paris. Quatre associations tibétaines, représentées par les avocats William Bourdon et Lily Ravon, doivent déposer, ce mercredi 2 juillet, un recours en excès de pouvoir contre l’établissement public.

Ils entendent ainsi attaquer une décision prise par le musée, le 5 mai. Dans un courrier signé de l’avocat Xavier Près, l’institution refusait de donner suite aux demandes des associations tibétaines. Celles-ci souhaitaient que les expressions «monde himalayen» et «art tibétain», désormais employées par le musée Guimet (notamment pour les salles d’expositions, sur les cartels présentant des objets d’art, dans les brochures et sur le site internet du musée), soient remplacées par la désignation d’origine, soit «Tibet» (y compris lorsqu’elle est intégrée dans l’expression «art du Tibet»). En prenant soin d’ajouter la provenance exacte, quand elle est connue comme, par exemple, «Tibet oriental» ou «Tibet occidental».

Sourcilleuse

Le débat, à première vue technique, n’est pas qu’une affaire de spécialiste. Elle agite la communauté tibétaine et scientifique depuis plus d’un an et relance le débat sur de possibles interventions de la Chine, toujours très sourcill