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Libération
Nomination

Christophe Leribault remplace Catherine Pégard à la direction du domaine du château de Versailles

L’actuel directeur du musée d’Orsay prendra la suite de Catherine Pégard à la tête de l’établissement public, a révélé «le Figaro». Une surprise, alors que la directrice devait initialement rester en poste jusqu’à la fin des Jeux olympiques.
Christophe Leribault au château de Versailles, en 2022. (Ludovic Marin /AFP)
publié le 9 février 2024 à 19h48

Effet de surprise dans le monde feutré des directions de musée. Alors qu’on ne s’y attendait plus, Versailles s’est enfin trouvé une nouvelle direction, d’après le Figaro. Dans les jours qui viennent, Christophe Leribault, actuel président des musées d’Orsay et de l’Orangerie, devrait remplacer Catherine Pégard à la tête du domaine du château de Versailles. Si cette dernière devait initialement rester en poste jusqu’à la fin des Jeux olympiques et paralympiques – Versailles s’apprêtant à accueillir dans son parc les épreuves d’équitation, de para-équitation et de pentathlon moderne –, Emmanuel Macron semble en avoir décidé autrement, après plusieurs années d’atermoiement. Le règne de Catherine Pégard à la tête du château de Versailles, en place depuis 2011, suscitait de nombreuses critiques. La directrice avait atteint la limite d’âge et son mandat n’était plus renouvelable. Considéré comme le fait du prince, ce maintien avait aussi été pointé du doigt par la Cour des comptes en novembre.

Fréquentation record à Orsay

Le futur directeur de Versailles n’aura de son côté fait qu’un court passage au musée d’Orsay. Deux ans bien remplis : arrivé en octobre 2021, Christophe Leribault y a engagé une politique d’ouverture pour inscrire Orsay dans le temps présent. Adepte des expositions à succès, il a souhaité rendre le musée plus populaire que jamais, avec des accrochages «blockbusters» dont celle sur Van Gogh, qui s’achève sur une fréquentation record de près de 800 000 visiteurs – la «meilleure fréquentation d’exposition depuis l’ouverture du musée» en 1986, se targuait un communiqué du 8 février. On y a aussi vu des expos plus contemporaines comme celle du peintre britannique Peter Doig ou un superbe accrochage d’œuvres au pastel. A 60 ans, Christophe Leribault, titulaire d’un doctorat en histoire de l’art à la Sorbonne, grand connaisseur du XIXe siècle et de la scène scandinave, a déjà une belle carrière derrière lui.

Travailleur acharné

Passé par le musée Carnavalet, le département des arts graphiques du musée du Louvre et le musée national Eugène-Delacroix, c’est au Petit Palais qu’il s’est illustré, considéré comme un travailleur acharné selon ses équipes. Sous sa direction, le Petit Palais était revenu au centre de la capitale. Il y avait mis l’accent sur des artistes oubliés du XIXe siècle et fait découvrir au public la scène scandinave en exposant le Suédois Carl Larsson, les peintres danois Anders Zorn et Vilhelm Hammershoi. Grâce à ces artistes nordiques, présentés dans des scénographies originales, il y avait attiré un large public : la fréquentation du Petit Palais avait augmenté de 165%. C’est naturellement qu’il a participé récemment à la délégation présidentielle lors d’un voyage officiel en Suède, rapporte le Figaro. Le nom du futur directeur ou de la future directrice d’Orsay n’est pas encore connu.