Les artistes, cet été, semblent s’être passés le mot : démission. A la Documenta de Cassel, confiée au collectif indonésien Ruangrupa, et qui n’en finit plus de diviser (entre ceux qui suspectent des relents d’antisémitisme et ceux qui, au contraire, pensent que cette édition fera date et marque un virage en cassant les codes de l’exposition occidentale et auctoriale), on a assisté à une suite de retraits en chaîne. Celui de l’artiste Hito Steyerl d’abord, qui a estimé que cette édition était un «désastre», suivie de près par la directrice de la manifestation quinquennale, Sabine Schormann. A la Biennale de Berlin, ce sont trois artistes irakiens, Sajjad Abbas, Layth Kareem et Rayad Mutar, qui ont exigé que l’on retire leurs pièces,
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Documenta: sur les pas de Cadere, des pèlerins de Cassel à Cassel
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André Cadere, à Paris en avril 1973. (Bernard Borgeaud/André Cadere. Galerie Hervé Bize)
par Claire Moulène
publié le 29 août 2022 à 19h40
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