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Libération
A brûle-pourpoint

«Evidence – Dessiner le présent» : à Strasbourg, des artistes face à la «fatigue informationnelle»

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Dans une expo captivante, le musée Tomi Ungerer explore la fatigue informationnelle contemporaine. Où les œuvres traduisent l’impuissance des artistes face à l’actualité, de Nino Bulling à Mazen Kerbaj, entre journaux intimes et dessins impulsifs.
Mazen Kerbaj, «Remember me when I am not here anymore», à l'exposition «Evidence. Dessiner le présent», au musée Tomi Ungerer, à Strasbourg. (Mathieu Bertola/Musée Tomi Ungerer)
publié le 2 août 2025 à 10h34

L’actu qui accable, qui sature, alourdit l’âme… Le problème de la «fatigue informationnelle» n’est pas nouveau mais depuis le 7 octobre 2023, il s’invite de plus en plus souvent, même de façon non sollicitée, dans les conversations avec les artistes qu’on rencontre. Parfois pendant l’interview, parfois après, en off. Des artistes se soucient de nous : comment est l’ambiance au journal ? Pas trop dur de bosser dans un quotidien, «avec tout ce qui se passe» ? Dernièrement, la musicienne électronique Aya nous confiait avoir cessé de suivre l’actu il y a plusieurs années, à force de se sentir terrassée par un sentiment d’impuissance. Et parlait de sa musique comme d’un «petit cocon»