Dans l’affaire qui opposait l’artiste Maurizio Cattelan et le sculpteur Daniel Druet, qui a façonné à la fin du début de 1999 à 2006 huit de ses sculptures hyperréalistes, la justice a tranché. Et a jugé vendredi irrecevable la demande de ce dernier, qui revendiquait la paternité exclusive de ces œuvres. Pierre-Olivier Sur, l’avocat de la galerie Perrotin qui représente Maurizio Cattelan, estime qu’«au-delà de cette décision de justice, c’est l’art conceptuel qui est désormais protégé par la règle de droit». De son côté, Emmanuel Perrotin «s’est réjoui que cette décision mette fin à cette controverse qui menaçait plus largement une grande partie des artistes contemporains».
L’affaire avait agité le monde de l’art ces dernières semaines avec, entre autres, une tribune parue dans le Monde, le 14 mai, au lendemain de l’audience qui s’était tenue au tribunal de Paris devant un parterre d’artistes ou étudiants en art. S’inquiétant des «dérives» prises par l’affaire Cattelan/Druet et de ses «relents réactionnaires» qui rejouerait le vieux combat de «l’inconsistance de l’art contemporain par rapport à un art plus traditionnel, garant d’un savoir-faire», la soixantaine de signataires – parmi lesquels les artistes Sophie Calle, Annette Messager ou Laurent Grasso et les co