En Grèce, la restitution des marbres du Parthénon exposés depuis des décennies au British Museum fait la une des médias depuis une semaine. Un couac diplomatique est à l’origine de ce nouveau feuilleton. Le 28 novembre, le Premier ministre britannique Rishi Sunak (Tories, conservateurs) a annulé à la dernière minute sa rencontre prévue à Londres avec son homologue grec Kyriákos Mitsotákis (Nouvelle Démocratie, droite conservatrice) à cause du différend sur ces vestiges. Ce camouflet abondamment commenté par la presse aussi bien anglaise que grecque, Mitsotákis tente depuis de le tourner à sa faveur et de l’exploiter. A Athènes, certains s’interrogent : les dynamiques partisanes et personnelles prennent-elles le pas sur l’approche culturelle et intergouvernementale qui prévalait jusqu’alors ?
«Pas de commentaire ! Les négociations sont dans les mains du Premier ministre», répondent, en off, des sources au ministère de la Culture, apparemment dépossédé du dossier. Pourtant, l’ancienne ministre de la Culture, la chanteuse et actrice Melina Mercouri, est la première à lancer la bataille pour la restitution en 1982 lors du sommet de l’Unesco à Mexico. Tous les gouvernements ont embrayé. Car l’Acropole, ses temples, statues et frises, érigés au Ve siècle avant Jésus-Christ, quand l’Athènes antique domina