«Libé» des photographes
La photo occupe une place à part et à part entière dans «Libération» au quotidien. Reportage de guerre, photos de mode, images historiques, art du portrait... En écho aux Rencontres d'Arles qui ont ouvert cette semaine, le site, comme le journal du 9 juillet, ouvrent largement leurs pages au travail des photographes.
Avant de tomber dans le domaine public, une photo «ça se paie», comme le rappelait une tribune dans Libération le 30 juin. Alors que les géants du numérique entraînent une forte crise du métier de photographe et que le droit d’auteur peine à se faire respecter, une bonne nouvelle mérite tout de même d’être notée. Une nouvelle qui a un peu plus d’un an déjà… Le 8 juin, lors des débats du parlement de la photographie – un événement organisé par le ministère de la Culture –, les intervenants se félicitaient de l’anniversaire d’un accord passé quelque peu inaperçu : celui qui lie, depuis le 9 juin 2021, Google et les organismes de droits d’auteur des arts visuels. «L’accord conclu entre Google d’une part et la Saif [Société des auteurs des arts visuels et de l’image fixe] et l’ADAGP [Société des auteurs dans les arts graphiques et plastiques] d’autre part est, à ma connaissance, une première mondiale, se réjouissait Olivier Brillanceau, directeur de la Saif, qui représente 8 000 auteurs dont 5 500 photographes. Cela a été une bataille longue de quinze ans mais elle a porté ses fruits. Et c’est un accord durable puisqu’il porte sur dix ans.»
En effet, depuis la signature de cet accord dont les termes sont confidentiels – le montant s’élève à plusieurs millions d’euros –, Google met la main à la poche pour rémunérer et soute