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Libération
Série d'été

J’ai détesté pour vous : l’Atelier des lumières

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«Libé» a envoyé les plus rageux de ses journalistes en reportage dans leur pire cauchemar. Garanti 100 % mauvaise foi (5/6). Aujourd’hui, visite dans l’empire parisien de la culture immersive.
L’Atelier des lumières, c’est quoi ? Un «centre d’art numérique», selon un gloubi-boulga probablement régurgité par un communicant spécialisé dans le branding. (Simon Landrein/Liberation)
publié le 31 juillet 2024 à 17h30

Tant de choses à détester, si peu de temps. J’y songe, rêveuse, au moment de jeter mon dévolu sur un dernier sujet sur lequel râler. Mes ennemis les Airpods, les trottinettes électriques, les raclettes de douche ? Je pourrais sûrement aussi trouver un cours de yoga avec des bébés loutres, un zoo safari pour admirer les girafes endémiques de Meurthe-et-Moselle, un bar à choucroute… Je choisis pourtant finalement la simplicité, et un sujet qui tient une place de choix dans mon panthéon personnel : l’Atelier des lumières.

L’Atelier des lumières, c’est quoi ? Un «centre d’art numérique» offrant «des expositions digitales, immersives et contemporaines», selon un gloubi-boulga probablement régurgité par un communicant spécialisé dans le branding. Avec des vrais mots : l’antenne parisienne de l’empire de l’exposition immersive mis sur pied par l’entreprise gazière Engie via sa «filiale culturelle» Culturespaces, et qui s’est hissé ces dernières années parmi les lieux les plus visités de la capitale. Dans cette ancienne fonderie du XIe arrondissement, comme dans les autres lieux que l’entreprise a fait fleurir ces dernières années à travers le monde (les Bassins des lumières à Bordeaux, le Hall des lumières à New York, le Bunker et le Théâtre des lumières en Co