Depuis plus de deux mois, une peinture de l’artiste suisse Miriam Cahn exposée au Palais de Tokyo est l’objet d’une polémique portée par le Rassemblement national et des associations de protection de l’enfance qui l’accusent de faire l’«apologie de la pédopornographie». D’abord attaquée sur les réseaux sociaux, puis devant les tribunaux qui ont estimé que «l’œuvre ne saurait être jugée en dehors de son contexte» et rejeté les plaintes déposées par quatre associations de protection de l’enfance, l’œuvre l’a été pour de bon dimanche 7 mai, aspergée de peinture violette par un ancien élu du Front national. Pierre Chassin, 81 ans, ancien de l’OAS et ex-élu à la mairie des Mureaux dans les Yvelines, risque 7 ans de prison et 100 000 euros d’amende pour «dégradation de bien culturel».
Interpellée le 23 mars, à l’Assemblée nationale, par une députée RN qui exigeait que le tableau soit décroché, la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, a ciblé Marine Le Pen sur Twitter : «Un ancien élu FN attaque l’œuvre de Miriam Cahn après la campagne de dénigrement de votre parti, alors que la justice a reconnu que ce tableau, qui dénonce les hor