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Pédocriminalité

L’affaire Claude Lévêque remue la biennale d’«Art Press»

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Plusieurs écoles d’arts refusent de participer à la deuxième édition de la manifestation organisée par le magazine, prévue en 2022 à Montpellier. En cause, son soutien au plasticien accusé de pédocriminalité.
Vue d'une salle de la biennale «Art Press» des jeunes artistes, «Après l'école», à Saint-Etienne, en novembre 2020. (C. Piérot)
publié le 10 décembre 2021 à 17h16

La révélation des accusations de pédocriminalité à l’encontre du plasticien Claude Lévêque, en janvier, a provoqué un séisme qui secoue encore le milieu de l’art contemporain. Et les répliques se font sentir jusque dans les écoles d’enseignement supérieur artistique. Les crispations se cristallisent aujourd’hui autour d’«Après l’école»; la toute jeune biennale organisée par le journal Art Press. La première édition, écourtée à cause du deuxième confinement, a eu lieu à Saint-Etienne (Loire) en octobre-novembre 2020, au musée d’Art moderne et contemporain et à la Cité du design. Une deuxième édition, prévue à Montpellier en 2022, associe cette fois le Mo.Co (réunion de l’Ecole supérieure des beaux-arts et les espaces d’exposition de la Panacée et de l’Hôtel des collections) avec le Musée Fabre, musée des beaux-arts de Montpellier.

Boycott de l’école où enseigne un des plaignants

Cette nouvelle biennale entend défendre la création émergente et vise à promouvoir le travail de 30 à 40 anciens élèves, diplômés depuis deux à cinq ans. Les dossiers des postulants seront sélectionnés par un jury. Sollicitées pour présenter des jeunes talents à cette biennale, les 45 directions des écoles d’art sont divisées sur la réponse à apporter à cette proposition. Pourquoi ? Car le 23 février dernier, Art Press a publié une tribune en soutien à Claude Lévê